LES SATELLITES DE NEPTUNE

TRITON

 

NEPTUNE I

Divinité marine, fils de Poséidon dans la mythologie grecque, il est représenté avec un corps et une tête d'homme, et la queue d'un poisson. Il tire les chars des dieux des mers.

Découvert par William Lassel en 1846, peu de temps après Neptune.

 

 

CARACTÉRISTIQUES DU SATELLITE

LUNE

Diamètre 2700 3476
Densité (eau=1) 2,066 3,34
Révolution sidérale (jours) 5,876854 (r) 29,53055
1/2 grand axe de l'orbite 354 760 384 000
Inclinaison de l'orbite (°) 157,345 5,1
Excentricité 0,000016 0,055
Pression atmosphérique (Terre=1) 1,4.10-5  
Température (°K) 38 110 à 390
Masse (Kgs) 21,4.1021 73,45.1021
Gravité (ms-2) 0,748 1,62
Période de rotation Synchrone Synchrone
Atmosphère N2 et CH4  
Vitesse de libération (km.s-2) 1,45 2,38
Albedo 0,7 0,12
Magnitude 13,47 -12,74

Seulement répertorié jusqu'alors, nos connaissances sur Triton ont vraiment débuté avec le passage en août 1989 à proximité de la sonde voyager 2. Aujourd'hui, des observations peuvent être conduites de la Terre, ou de Hubble.

Triton est le plus gros des satellites de Neptune. Il orbite suivant une trajectoire fortement inclinée et rétrograde. Cette caractéristique est unique parmi les gros satellites. De ce fait, il ne peut avoir été formé par condensation d'éléments de la nébuleuse solaire primitive d'ou sont issus les planètes et les autres gros satellites du système solaire (Les corps nés de la condensation d'un nuage d'éléments fins orbitant "en spirale" autour d'une planète tournent tous obligatoirement dans le même sens). Il s'agirait donc d'un astéroïde, peut-être issu de la ceinture de Kuiper, réservoir des comètes, capturé par Neptune après sa formation.
Cette hypothèse est renforcée par la présence à la surface de glaces de gaz carbonique et d'oxyde de carbone, habituellement présents sur les comètes.

La forte inclinaison de l'orbite de Triton et son sens rétrograde d'une part, la similitude de composition entre Triton et Pluton d'autre part, et enfin la forte excentricité de l'orbite de cette dernière suggèrent que Triton et Pluton seraient issus d'un même corps brisé en deux parties à la suite d'une collision cataclysmique. L'orbite de Pluton croise en effet régulièrement celle de Neptune. Cette possibilité n'est cependant pour le moment étayée par aucune preuve tangible.

Triton est le corps le plus froid du système solaire et avec une température de surface estimée de 34°K (-235°C, -391°F), la plupart des gaz courants y sont gelés. Cette caractéristique est due d'une part à son éloignement du soleil, et d'autre part à son albedo élevé, réfléchissant la majeure partie du peu d'énergie reçue du soleil. Dès lors, l'atmosphère y est très ténue (0,01 millibars) et essentiellement composée d'une légère brume d'azote s'élevant à environ10 kms d'altitude.  Ces valeurs doivent cependant être modulées car du fait de la forte inclinaison de sa trajectoire, le satellite présente alternativement ses deux pôles face au soleil, ce qui modifie certainement ces paramètres dans des proportions non négligeables. Ceci cause en particulier, par une succession de cycles gel/dégel, une multitude de craquelures et d'irrégularités topologiques.

La surface de Triton est jeune et présente peu de cratères. On remarque néanmoins une nette différence d'apparence entre l'hémisphère nord, apparaissant plutôt rocheux, et l'hémisphère sud, recouvert d'une calotte de glace de méthane et d'ammoniac. La composition interne de ce satellite est cependant majoritairement rocheuse, comme le suggère sa densité de 2, relativement élevée (correspondant à 75% de roches et 25% de glace d'eau).
Une récente étude a encore récemment "rajeunit" la surface de Triton et porté son age moyen à 100 millions d'années. Prenant en compte la proximité de la ceinture de Kuiper d'où proviennent nombre d'astéroïdes, la surface de Triton est beaucoup moins cratérisée que laisserait à supposer l'age qu'on lui prêtait jusqu'ici. Elle subirait donc régulièrement un profond remaniement géologique, ce qui ferait de ce satellite un des plus actifs du système saloaire.

L'image ci-contre montre des d'éjectats atmosphériques de 8kms de hauteur s'étendant en longueur sur 140 kms, portés par le vent. Il s'agirait de plumes éruptives traduisant un cryovolcanisme d'un mélange d'azote, de méthane et de poussières minérales. L'état liquide de l'azote ou du méthane constituants de ces éruptions et provenant de l'intérieur de l'astre implique une source d'énergie dont la nature n'est pas connue (peut-être des forces de marées dues à la proximité de Neptune).

 

 

 

 

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