LES SATELLITES DE JUPITER EUROPE

JUPITER II

Europe était une princesse phénicienne enlevée par Zeus. Elle avait pris la forme d'un taureau blanc. Elle enfanta Minos. 

Découvert par Galileo Galilei et Marius en 1610.

La densité élevée de Europe (3) laisse supposer que sa composition est similaire aux planètes telluriques, comme la Terre, Vénus Mars et Mercure, à savoir un noyau central métallique autour duquel des roches à base de silicates s'organisent concentriquement.

 Europe se caractérise à première vue par une surface extrêmement jeune, sur laquelle on ne compte que très peu de cratères et pratiquement pas de relief. Cet aspect traduit une surface en constant remaniement. A petite échelle, on aperçoit de longue stries plus sombres d'environ 20 kilomètres de large parcourant le satellite une très grande distance.

A plus haute résolution, la surface de Europe évoque l'aspect de la banquise terrestre au dégel. En fait, il existe très probablement sous une croûte gelée de quelques kilomètres d'épaisseur un océan d'eau liquide salée, comparable aux océans terrestres, d'un cinquantaine de kilomètres de profondeur. Les sels dissous dans l'eau composant cet océan apparaîtraient d'une teinte ocre lors de leur résurgence à la surface, expliquant cette coloration d'une part au centre des stries, qui seraient des fractures de la glace, et au fond des cratères d'impact où l'énergie du choc aurait percé la croûte superficielle.

La présence d'eau sur un corps du système solaire est très fréquente, voire obligatoire, comme il a été détaillé dans la description des autres satellites; c'est ici son état liquide qui est à remarquer, car la température à la surface de Europe est largement inférieure à 0°c. En fait, c'est l'énorme énergie gravitationnelle de Jupiter qui par effet de marée apporte suffisamment de chaleur pour que cette eau puisse exister à l'état liquide en profondeur.

La topologie de Europe s'explique dès lors, admettant l'existence de cet océan, toute structure sombre étant due à l'affleurement des sels dissous. Les grandes zones plus sombres seraient des poussières de glaces projetées lors des impacts

D'autres indices renforcent cette hypothèse. Ainsi, l'existence d'un faible champ magnétique, qui pourrait provenir de cet océan salé conducteur.

 Une faible atmosphère existe autour de Europe. Elle est principalement composée d'oxygène. Cependant, contrairement à ce qui se passe sur terre, cet oxygène n'est pas d'origine biologique mais provient de la décomposition sous l'action du vent solaire de la glace d'eau composant la banquise de surface en oxygène et hydrogène, ce dernier gaz s'échappant dans l'espace car plus léger. 

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