ACTUALITÉ DU SYSTÈME SOLAIRE 2

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03/10/2000

Des vues infrarouge prises de la Terre commencent à dévoiler la surface de Titan. Ce satellite de Saturne qui n'était, il y a peu de temps encore, qu'un point flou pour les plus puissants télescopes nous devient familier grâce aux miracles de l'optique adaptative qui corrige en temps réel les perturbations dues à l'atmosphère terrestre.
Prises à une longueur d'onde de 1,3 mm par le télescope franco canadien d'Hawaii, ces images révèlent une surface composée principalement de deux types de terrains :
- Des zones très claires correspondant à des glaces de méthane. Ces zones sont situées au sommet des chaînes montagneuses et aux pôles.
- Des zones plus sombres que l'on pensait pouvoir abriter des océans de méthane ou d'éthane, au vu des images de Hubble. Désormais, on sait qu'il n'en est rien, car ces zones possèdent une réflectivité trop importante pour étayer cette hypothèse.

Pas de surface liquide donc pour Titan? Cela constituerait une (relativement) bonne nouvelle pour Hyugens, la sonde européenne qui doit s'y poser en novembre 2004, car une arrivée au milieu d'un océan, bien que la zone d'atterrissage ait été déterminée au vu des informations fournies par le télescope spatial, aurait anéanti une partie de la mission, celle dévolue aux études faites du sol, en particulier de la composition de celui-ci.


22/08/2000

Découverte d'un nouveau satellite de Jupiter, appelé pour le moment S/1999 J1.  Repéré par le télescope "Spacewatch" de l'université d'Arizona en octobre 1999, son existence a été confirmée au mois de juillet 2000 par le VLT au Chili. Ses caractéristiques sont les suivantes.
Diamètre : 10 à 15 kms (Ce qui en fait le plus petit des satellites joviens).
Distance moyenne à Jupiter : 24,2 millions de km.
Révolution rétrograde en 768 jours.

Ces caractéristiques le rapprochent beaucoup des quatre autres petits satellites joviens, Ananke, Carme, Pasiphae et Sinope, qui orbitent entre 21,2 et 23,7 millions de km de la planète suivant une orbite également rétrograde. Ce nouveau satellite serait donc probablement, comme ses quatre voisins, un astéroïde capturé par l'attraction de Jupiter.
A noter la performance du VLT capable de distinguer un objet de 10 km à une telle distance !


31/07/2000

La sonde Mars Global Surveyor (MGS) en orbite autour de la planète Mars continue à nous faire parvenir des images de la surface de la planète rouge qui soulèvent beaucoup de questions. Rappelons que la définition en est de 10 mètres (on y apercevrait une maison), et met en évidence des détails jusqu'ici ignorés. Ainsi, les volcans que l'on croyait depuis longtemps éteints semblent en réalité avoir eu une activité récemment, comme en témoignent les surfaces de certaines coulées de lave très peu, voire pas du tout cratérisées. Le nombre d'impacts sur une surface en révèle l'âge, bien que l'interprétation et l'ordre de grandeur soient sujet à discussion. Il n'empêche qu'une surface lisse est jeune, à l'échelle géologique, et on attribue à ces coulées un âge d'environ 10 millions d'années. Ce chiffre est à comparer aux 3,5 milliards d'années d'âge moyen du reste de la surface. Mars se serait donc refroidie moins vite que les modèles l'avaient prévu, malgré sa petite taille et la quasi absence d'effet de marée. Les observateurs les plus optimistes se prennent même à espérer vivre en direct une éruption martienne, à l'instar de Io.

Cette énergie interne apporte de l'eau au moulin des partisans de ... l'eau liquide sur Mars! Il est en effet maintenant pratiquement admis que des rivières ont coulé sur la planète, dans des temps reculés, les canyons et les lits de fleuves asséchés en témoignent. La sonde MGS a cependant montré des traces de lits de rivières de quelques kilomètres de longueur semblant très récents, car frayant leur chemin dans des dunes de poussières. Or, on sait que ces structures, à l'instar des dunes de nos déserts, sont très mouvantes et effacent toute trace nette rapidement sous l'effet de l'érosion. Bien que l'érosion sur Mars soit plus faible que sur la terre (l'atmosphère n'y est que de 6 millibars), on a pu estimer leur âge à environ un million d'années. Comment de l'eau liquide peut elle exister dans les conditions martiennes, sous ces latitudes  (pression faible, température de -70°c)? C'est à ce niveau que pourrait intervenir l'énergie géothermique de la planète évoquée au chapitre précédent. La chaleur interne pourrait en effet liquéfier l'eau gelée du sous sol martien et la faire surgir à l'état liquide en surface, comme une source. Cependant, au regard des conditions atmosphériques, l'eau ne resterait liquide que très peu de temps ce qui expliquerait la faible taille des structures observées.

Attendons nous encore à de nombreuses découvertes de MGS sur la planète rouge, en particulier à l'approche des votes des budgets qui lui sont dévolus ...

Image de Mars Global Surveyor mettant en évidence de récentes coulées d'eau dans une dune martienne. L'image de droite est un grossissement de l'image de gauche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

28/09/2000

Une hypothèse récente propose d'expliquer ces structures non pas par des résurgences d'eau, mais par des coulées de CO² liquide mélangé à des roches qui surgiraient de la surface à chaque évènement modifiant la structure de la surface (chute de météorite, effondrement de falaise)

 


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